Sécheresse vaginale : l’antisèche pour la soulager

Plainte fréquente notamment à l’heure de la ménopause, le douloureux assèchement des muqueuses n’est pas une fatalité !

« On sait que ce trouble touche un jour plus des deux tiers des femmes alors que seules 20 % osent en parler », explique le médecin gynécologue Anne de Kervasdoué dans son livre La vie intime des femmes. Le hic, c’est que, au-delà des irritations, démangeaisons et brûlures que la sécheresse vaginale génère, cette dernière a également une incidence sur la qualité de la sexualité, l’insuffisance de lubrification rendant les rapports moins agréables, voire impossibles. En outre, en provoquant des besoins impérieux et plus fréquents d’uriner, elle augmente le risque de cystite à répétition.

Un phénomène normal

Lorsque la production d’œstrogènes baisse, la muqueuse vulvaire n’est plus « arrosée » d’acide hyaluronique, de collagène ou d’élastine, et elle s’altère, devenant pâle, amincie et plus sèche. Pas de tabou ! Cette modification des muqueuses génitales est normale. Voilà pourquoi il faut oser en parler sans tarder au généraliste, au gynécologue ou même à son pharmacien, pour trouver une solution adaptée.

Un traitement sur mesure

Produits lubrifiants pour faciliter les rapports sexuels, soins hydratants pour plus de confort au quotidien, ovules à base d’acide hyaluronique, probiotiques pour rééquilibrer la flore, etc., sont des solutions efficaces en première intention et accessibles sans ordonnance en pharmacie. Lorsque les muqueuses sont plus abîmées, mieux vaut en revanche consulter pour une éventuelle hormonothérapie locale sous forme de gel, crème… « Même si la crainte des effets des hormones suscite une certaine méfiance, ce traitement demeure le plus efficace et le plus prescrit en France », rassure la gynécologue.